Demain, nous pourrions enfin obtenir des détails concrets sur l’une des rumeurs astronomiques les plus alléchantes de ces dernières années : la découverte possible d’une planète habitable en orbite autour de la plus proche voisine du Soleil, Proxima du Centaure.
Pour vous donner une idée de ce que serait une telle découverte si elle était confirmée, à l’heure actuelle, l’exoplanète potentiellement habitable connue la plus proche est Wolf 1061c, et elle se trouve à 14 années-lumière. C’est 126 trillions de kilomètres de la Terre. Pendant ce temps, cette planète supposée est juste à 4,25 années-lumière.
Cette proximité relative est ce qui a rendu tout le monde si excité. La planète dont on parle ne se trouve pas dans les confins de l’Univers que nous ne verrons jamais, mais dans le système stellaire Alpha du Centaure, le plus proche de notre système solaire.
Le système stellaire Alpha Centauri est situé à 4,4 années-lumière de notre Soleil, dans la constellation du Centaure. Découvert en 1915, il est censé être composé de trois étoiles : Alpha Centauri A, Alpha Centauri B et Proxima Centauri, une petite étoile naine rouge de faible masse.
Ce système stellaire est si proche – relativement – que vous pouvez réellement voir Alpha Centauri A et Alpha Centauri B dans le ciel nocturne. En fait, Alpha Centauri A est la quatrième étoile la plus brillante vue de la Terre.
Proxima du Centaure est l’étoile la plus proche de notre Soleil, à environ 4,25 années-lumière. Elle est trop petite pour que nous la voyions lorsque nous observons les étoiles, mais elle pourrait cacher le meilleur des secrets.
On pense qu’une nouvelle “planète mystère” est en orbite autour de Proxima Centauri, et non seulement elle semble avoir une surface rocheuse, mais elle se trouve à la bonne distance de son étoile pour contenir de l’eau liquide – deux facteurs clés pour une planète potentiellement habitable.
Pour être clair, nous ne connaissons cette découverte potentielle que grâce à ce qui semble être des rapports de fuite de chercheurs anonymes de l’Observatoire européen austral (ESO), et le seul média qui prétend en savoir plus est l’hebdomadaire allemand Der Spiegel.
“La planète, dont le nom n’a pas encore été dévoilé, ressemblerait à la Terre et orbite à une distance de Proxima du Centaure qui pourrait lui permettre d’avoir de l’eau liquide à sa surface – une condition importante pour l’émergence de la vie”, a rapporté le magazine le 12 août dernier
L’ESO étudie Proxima Centauri depuis des années, à l’aide de la sonde HARPS (High Accuracy Radial velocity Planet Searcher) de l’Observatoire de La Silla.
Comme l’explique Matt Williams de University Today, c’est le même observatoire qui a signalé la découverte d’une planète autour d’Alpha Centauri B en 2012, qu’il a qualifiée de “planète la plus proche de la Terre” à l’époque – une affirmation qui a depuis été mise en doute.
Maintenant, nous pourrions être prêts pour le deuxième round.
Contacté par l’AFP, le porte-parole de l’ESO, Richard Hook, a nié être au courant du rapport de Der Spiegel, et a refusé de confirmer ou d’infirmer toute information potentiellement divulguée. “Nous ne faisons aucun commentaire”, a-t-il déclaré.
Mais, comme Der Spiegel l’avait prédit, l’ESO fait une annonce à la presse en Allemagne demain, et bien qu’elle n’ait rien dit sur le sujet de discussion, les experts pensent qu’il est probable qu’elle soit enfin prête à répondre aux rumeurs.
“La découverte d’une éventuelle planète autour de Proxima du Centaure est très excitante”, a déclaré à Universe Today l’ astronome Phillip Lubin de l’Université de Californie à Santa Barbara, qui n’est pas impliqué dans les recherches de l’ESO.
“Cela rend encore plus convaincant le fait de visiter les systèmes stellaires proches, même si nous savons qu’il y a de nombreuses exoplanètes autour d’autres étoiles proches et qu’il est très probable que le système Alpha du Centaure ait également des planètes.”
Que se passera-t-il donc s’ils confirment l’existence d’une planète potentiellement habitable à 4,25 années-lumière de la Terre ?
À 39 900 000 000 000 km de la Terre, soit 271 000 fois la distance Terre-Soleil, nous ne sommes pas près de la visiter, mais elle est suffisamment proche pour que nous puissions l’étudier, contrairement aux planètes candidates de type terrestre de la mission Kepler de la NASA, dont certaines se trouvent à des centaines d’années-lumière.
La conférence de presse de l’ESO débutera à 13 heures, heure d’Europe centrale (CET), soit 7 heures EDT, 4 heures PDT, 9 heures AEST.
Mise à jour : Nous avons été informés que les informations de la conférence de presse sont sous embargo jusqu’à 12 heures TU, alors revenez sur ScienceAlert !