Que sont les pluies de météores ?

Les pluies de météores sont des événements observés depuis la surface d’une planète, au cours desquels de nombreux météores sont vus dans un court laps de temps, rayonnant à peu près de la même zone du ciel.

Comme la plupart des météores qui traversent le ciel nocturne, ceux qui font partie d’une pluie de météores sont généralement constitués de petits morceaux de minéraux. Souvent plus petits qu’un grain de sable, ils s’enflamment lorsqu’ils traversent l’atmosphère.

D’où viennent les pluies de météores ?

Nous voyons de nombreuses pluies de météores à des moments précis de l’année grâce à l’orbite de la Terre, qui nous fait traverser des zones denses de poussière lorsque nous tournons autour du Soleil.

Ces “nuages” de particules de poussière et de minuscules grains de roche et de glace sont les débris des comètes et des astéroïdes qui ont croisé notre route. Chaque fois que l’une de ces grosses boules de roche et de glace se rapproche du Soleil, elle perd un peu plus de sa matière dans un jet de vapeur, libérant ainsi la poussière et les gravillons emprisonnés à l’intérieur.

Comme la majorité des météores observés lors d’une pluie de météores proviennent du même flux de particules, ils semblent tous pleuvoir d’un même coin du ciel. La constellation qui apparaît la plus proche de l’endroit d’où semble provenir la pluie de météores lorsqu’elle est à son apogée donne son nom à cet événement annuel.

Les astronomes utilisent le terme ” taux horaire zénithal(ZHR) pour décrire la densité maximale de météores que l’on peut observer en une heure dans des conditions parfaites.

Quand puis-je voir une pluie de météores ?

Bien que les pluies de météores soient un élément prévisible du calendrier astronomique, la nature n’est pas toujours de notre côté. Non seulement les nuages peuvent gâcher une bonne observation, mais une Lune brillante, ou même le moment du lever et du coucher des coordonnées célestes de la pluie de météores peuvent les rendre difficiles à voir.

Les variations de la densité du flux de poussière que nous traversons déterminent également le nombre de météores que nous voyons chaque heure.

Mais si vous êtes intéressé, voici les horaires approximatifs de certaines des meilleures pluies de météores de l’année.

Quand aura lieu la prochaine pluie de météores ?

De décembre à janvier…

La première de plusieurs grandes pluies de météores annuelles dans l’hémisphère nord est appelée les Quadrantides, du nom d’une constellation rétrograde autrefois appelée Quadrans Muralis (aujourd’hui appelée Boötes, car l’homonyme n’existe plus).

La nature de la roche qui a laissé cette traînée de débris est un peu étrange. On pense qu’il s’agit d’une “comète rocheuse” qui tourne autour du Soleil tous les cinq ans et demi.

Cette pluie est la plus active début janvier, avec un ZHR compris entre 60 et 200.

Fin avril…

Entre le milieu et la fin du mois d’avril, vous pourrez observer les Lyrides, une ancienne pluie qui était autrefois une véritable tempête d’étoiles filantes. Aujourd’hui, la pluie a un ZHR plutôt faible, de l’ordre de 20 à 100.

Laissée par la comète Thatcher C/1861 G1, elle apparaît non loin de la constellation de la Lyre, connue pour l’une des étoiles les plus brillantes du ciel, Véga. Bien qu’elle puisse être observée dans les régions septentrionales de l’hémisphère sud, cette pluie de météores est un autre plaisir de l’hémisphère nord.

En avril et mai…

Enfin une pluie pour les habitants de l’hémisphère sud ! Les Eta Aquarids font pleuvoir des météores à un ZHR plutôt modeste, de l’ordre de quelques dizaines, avec un pic d’environ 90 météores par heure, dans l’axe de la constellation du Verseau (qui se trouve un peu plus haut dans le ciel pour ceux qui se trouvent au sud de l’équateur, ce qui donne une meilleure chance de voir un spectacle décent).

Cette pluie est un cadeau du voyage de la comète de Halley dans les profondeurs du système solaire. Visitée pour la dernière fois en 1986, la comète de Halley devrait à nouveau faire le plein de poussière spatiale en 2061.

En juillet et août…

Les Perséides sont presque assurées d’offrir un spectacle solide année après année, et sont parfaites pour passer une chaude soirée d’été du Nord sur une couverture.

Avec une ZHR comprise entre 60 et 80, il y a de fortes chances que vous voyiez au moins quelques belles traînées s’échapper de la constellation de Persée. Si vous avez de la chance, vous pourrez même voir des météores qui brillent dans une boule de feu.

Cette pluie a été laissée par le passage de la comète Swift-Tuttle, qui a une orbite de 133 ans. Sa dernière visite remonte à 1992, il ne faut donc pas s’attendre à la revoir avant le siècle prochain.

En octobre et novembre…

La comète de Halley a un deuxième plaisir annuel pour les observateurs d’étoiles sous la forme de la pluie de météores des Orionides. Entre octobre et début novembre, la Terre se faufile dans la traînée de poussière laissée par la comète.

Elle n’est pas aussi excitante que sa sœur de mai, avec un ZHR d’environ 20, mais elle a tendance à être assez brillante en raison de sa vitesse élevée. Elles sont également visibles dans les deux hémisphères et n’apparaissent pas très loin de la célèbre étoile rouge de la constellation d’Orion, Bételgeuse.

Les pluies de météores peuvent-elles faire des dégâts ?

La grande majorité des météores se consument bien avant de toucher le sol, ne présentant aucune menace pour les biens ou les personnes. Parfois, une petite quantité de matière survit à l’entrée dans l’atmosphère terrestre et explose au-dessus de la surface de la planète.

Si la matière d’un météore tombe sur la Terre, on l’appelle une météorite. Chaque année, on rapporte que des météorites causent des dommages matériels et qu’un décès est dû à une météorite.

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