Une fièvre est une augmentation significative de la température corporelle d’un animal, déclenchée par son système immunitaire.
Dans le passé, la norme de 37 degrés Celsius (89,6 degrés Fahrenheit) a servi de référence pour les températures corporelles humaines “normales”. Cette norme a été remise en question au cours des dernières années, et l’on s’attend à ce qu’un adulte typique ait une température comprise entre 36 et un peu plus de 37 degrés Celsius (97 à 99 degrés Fahrenheit), tandis que les enfants ont une température un peu plus élevée, pouvant atteindre 38 degrés Celsius (environ 100 degrés Fahrenheit).
Scientifiquement parlant, il n’existe pas de degré spécifique de changement de température universellement considéré comme une fièvre. Les limites varient selon les différents systèmes médicaux dans le monde et sont souvent basées sur l’âge et les antécédents.
Chez les adultes en bonne santé, une augmentation d’environ un degré n’est pas considérée comme une cause majeure de consultation médicale.
En revanche, des résultats dépassant environ 39 degrés Celsius (102 Fahrenheit) peuvent inciter à rechercher des causes et des traitements potentiels. Les températures supérieures à 40 degrés Celsius (104 Fahrenheit) sont souvent considérées comme mettant la vie en danger et nécessitant une réduction.
Chez les personnes âgées ou les personnes qui suivent des traitements de chimiothérapie, une température supérieure à 37,5 degrés Celsius environ (99,5 Fahrenheit) pourrait être considérée comme une indication d’infection nécessitant une action immédiate.
Les enfants sont plus sensibles aux fièvres, car leur système immunitaire continue de se développer. Par mesure de précaution, les parents sont généralement encouragés à demander une assistance médicale si la température dépasse 38 degrés Celsius (100,4 degrés Fahrenheit).
Comment la fièvre se développe-t-elle ?
La plage de température préférée du corps est gérée par une partie du système nerveux appelée hypothalamus.
Ce petit bout de tissu cérébral génère diverses réponses biologiques qui augmentent ou diminuent la température, par exemple en brûlant du glucose par des mouvements musculaires accrus (frissons) ou en augmentant l’évaporation de la peau (transpiration).
En tant que thermostat de l’organisme, l’hypothalamus peut également voir sa température préférée modifiée par des substances appelées pyrogènes.
Il s’agit de molécules généralement produites par des bactéries, des virus ou même des globules blancs, qui amènent l’hypothalamus à réinitialiser la température idéale du corps à une limite plus élevée.
Pourquoi avons-nous de la fièvre ?
Depuis des centaines de millions d’années, les animaux gèrent les infections en augmentant leur température corporelle de manière comportementale ou métabolique.
On ne sait pas exactement comment cette chaleur accrue combat les envahisseurs. Il existe peu de preuves suggérant qu’un saut de température aussi modéré constitue une menace directe pour les virus et les bactéries pathogènes.
L’une des façons dont la fièvre semble nous être bénéfique est de renforcer l’activité de certaines réponses immunitaires, en favorisant le mouvement et la délivrance de substances chimiques clés et de cellules immunitaires vers des sites cibles dans le corps.
En d’autres termes, certaines parties de notre système immunitaire ont tout simplement évolué pour mieux fonctionner lorsque la chaleur est au rendez-vous.
Tous les articles thématiques sont vérifiés par des vérificateurs de faits qui s’assurent de leur exactitude et de leur pertinence au moment de leur publication. Le texte et les images peuvent être modifiés, supprimés ou ajoutés dans le cadre d’une décision éditoriale visant à actualiser les informations.