Un jeune diplômé du secondaire a utilisé l’IA pour générer des portraits de nus, et les résultats sont si troublants.
En combinant une collection de portraits de nus et une méthodologie appelée Progressive Growing of GANs, Robbie Barrat (alias @DrBeef_) a tenté d’entraîner un réseau neuronal à générer ses propres portraits de nus.
Les GAN, ou Generative Adversarial Networks, sont des réseaux informatiques qui apprennent en générant de nouvelles données à partir d’un ensemble de données existant, puis en évaluant si ces nouvelles données correspondent aux données existantes.
L’aspect générateur du réseau et la partie évaluatrice apprennent en se faisant concurrence. Le générateur essaie de tromper l’évaluateur en lui faisant croire que ses nouvelles données appartiennent à l’ensemble de données original et l’évaluateur essaie de surprendre le générateur.
L’aspect “croissance progressive” fait référence à la façon dont les nouvelles données sont introduites dans le réseau d’une manière qui augmente progressivement la complexité pour aider le logiciel d’IA à apprendre tout en restant stable.
Finalement, Barrat a admis sur son site Web que la machine n’a pas réussi à apprendre l’anatomie humaine correcte. Au lieu de cela, elle a commencé à générer des taches de chair surréalistes et plutôt inquiétantes.
Le résultat ? De l’art magnifique et troublant.
Voici quelques portraits de nus générés par l’IA sur lesquels j’ai travaillé ? pic.twitter.com/tYgzCHGfse
– Robbie Barrat (@DrBeef_) 27 mars 2018
L’idée est troublante. En effet, si certains de ces portraits se rapprochent remarquablement d’un corps humain, d’autres sont tout simplement faux.
(Robbie Barrat)
Mais tout cela faisait partie de l’idée de départ. Rompant avec le stéréotype du jeune “fou de sexe”, Robbie Barrat n’était pas intéressé par la production de nus sexuels ou même réalistes. Le but était de combiner sa passion pour l’art et l’apprentissage automatique.
Je commence enfin à obtenir quelques résultats avec des caractéristiques hallucinées. pic.twitter.com/FDL8QpjbcK
– Robbie Barrat (@DrBeef_) 23 avril 2018
Outre les portraits, Barrat a également entraîné l’IA à générer des peintures de paysages. Et si l’IA a eu beaucoup plus de facilité à générer une image de l’environnement, Barrat ne recherche pas toujours le résultat le plus parfait.
Quelques résultats similaires du GAN paysage – il était *beaucoup* plus difficile de trouver des résultats super étranges, je suppose que les paysages sont plus faciles à peindre pour le GAN que les portraits de nus ? pic.twitter.com/mwUgo9rcaP
– Robbie Barrat (@DrBeef_) 25 avril 2018
En fait, il préfère parfois que les images ne ressemblent à rien du tout.
Je suis en fait très intéressé par les peintures générées par l’IA qui ne ressemblent à rien de l’ensemble d’entraînement. Il est facile de les considérer comme du bruit ou un point de l’espace latent où le GAN a cessé d’apprendre très tôt, mais elles ont quelque chose d’intéressant. pic.twitter.com/kitJA6Kvef
– Robbie Barrat (@DrBeef_) 25 avril 2018
Quelques portraits un peu plus horribles de la même série… les parties rouges foncées entre les trous dans la peau ressemblent étrangement à de la chair ensanglantée – il n’y avait rien de tel dans l’ensemble d’entraînement, cependant. pic.twitter.com/EJqBidZ1oG
– Robbie Barrat (@DrBeef_) 10 avril 2018
L’artiste a toutefois admis qu’il n’était pas insensible à la nature troublante des portraits de l’IA.
Les peintures de l’IA de portraits de nus me mettent étrangement mal à l’aise, mais lorsqu’elle peint des personnages qui ne ressemblent même pas *de loin* à de la chair ou à des personnes, cela me met profondément mal à l’aise et me donne un peu la nausée. pic.twitter.com/t7zNy6LOmS
– Robbie Barrat (@DrBeef_) 24 avril 2018
Que serait l’art sans un peu de malaise ?