Avec The Martian qui remplit les salles de cinéma et les scientifiques qui découvrent Mars, l’intérêt pour la planète rouge n’a jamais été aussi grand. La NASA ne perd pas de temps pour accélérer ses plans visant à envoyer des hommes à la surface de Mars. L’agence spatiale vient d’annoncer des preuves solides de la présence d’eau courante à la surface de la planète, dans le cadre d’un plan en trois étapes visant à faire des missions habitées une réalité, la première étant provisoirement prévue pour les années 2030.
La première phase, appelée Earth Reliant, est déjà bien entamée. Il s’agit de projets de recherche menés à bord de la Station spatiale internationale (ISS), qui visent à déterminer comment la vie dans l’espace pendant de longues périodes peut affecter le corps humain. Mars est environ 140 fois plus éloignée de la Terre que la Lune, et il nous faudra au moins 150 jours pour nous y rendre (sur la base des capacités des technologies existantes).
Les autres expériences menées à bord de l’ISS en ce moment portent sur l’impression 3D, les systèmes de communication avancés et les opérations extravéhiculaires. L’objectif est de développer des technologies qui nous permettent d’aller plus loin dans l’espace pendant de plus longues périodes.
La deuxième phase est appelée “Proving Ground”. “La NASA apprendra à mener des opérations complexes dans un environnement spatial profond permettant aux équipages de revenir sur Terre en quelques jours”, indique le document officiel. La majeure partie de cette phase se déroulera dans ce que l’on appelle l’espace cislunaire, c’est-à-dire l’espace autour de la Lune.
Sur la liste des objectifs de l’agence pour la phase 2, on trouve une autre installation d’habitation dans l’espace lointain qui viendra s’ajouter à l’ISS, ainsi que des tests du nouveau système de lancement spatial (SLS). La fusée SLS et le vaisseau spatial Orion qui l’accompagne devraient nous permettre d’aller plus loin dans l’espace que jamais auparavant, et un lancement a été prévu pour 2018. Tout au long de la phase 2, la NASA souhaite voir les astronautes, les stations spatiales et les fusées réduire leur dépendance à l’égard de la Terre, même si un retour rapide à la maison sera toujours possible si nécessaire.
Ensuite, il y a la phase trois, ou “Earth Independent” (Terre indépendante), dont le nom est révélateur de l’idée. Elle comprend des missions habitées vers les lunes martiennes et, éventuellement, vers la surface de Mars. Une fois que nous aurons posé le pied sur la planète rouge, les tests et les expériences pourront commencer afin de déterminer la meilleure façon d’établir la vie. À ce stade, les missions devront être autosuffisantes et dépendre le moins possible des habitants de la planète.
“Les futures missions sur Mars seront le fruit d’un effort de collaboration entre la NASA et ses partenaires – une réalisation mondiale qui marque une transition dans l’expansion de l’humanité, puisque nous n’irons pas sur Mars seulement pour la visiter, mais pour y rester”, explique la NASA. Les premiers colons devront éventuellement être capables de créer leur propre carburant, eau, oxygène et matériaux de construction à partir des ressources disponibles sur la planète rouge.
Bien sûr, le chemin sera semé d’embûches, qu’il s’agisse de perfectionner la technologie nécessaire pour nous y rendre ou de veiller à ce que les astronautes restent en bonne santé pendant le voyage, mais le plan de la NASA est fermement établi. Le document complet vaut la peine d’être lu si vous voulez en savoir plus sur la façon dont les missions habitées vers Mars deviendront bientôt une réalité.